Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 15:42

Voila le 1er chapitre de notre nouvelle histoire !

Pour voir le résumé c'est par ici : Arthur, Oscar et moi

 

Bonne lecture à tous !

 

 


 

 

Chap. 01

 

 

 

 

 

            Morgane attendait sur un siège en face de l’accueil de l’hôpital pendant que sa mère finissait de remplir la paperasse de sortie et de régler les frais d’hospitalisation.

Elle savait qu’elle allait se faire méchamment remonter les bretelles. Il faut dire qu’aucune mère n’apprécie de recevoir un coup de téléphone annonçant que son enfant a été admis aux urgences pour être tombé dans le coma éthylique.

 

Morgane, à la fin de ces cours, était allée s’acheter une bouteille de whisky écossais pour le déguster à la manière des dandys du XIXe qu’elle adulait. Bien que mineure, elle n’avait eu aucun mal à obtenir de l’alcool. Il faut dire que les supermarchés, les caissiers et caissières n’étaient pas très regardant sur qui achetait, surtout s’aspect du jeune portait à confusion. Du moment qu’ils font du chiffre…

 Le problème, c’est qu’elle n’en avait jamais bu auparavant et elle sombra dans le coma à la moitié de la bouteille. Elle avait bien senti que son corps supportait de plus en plus mal la boisson. La jeune fille avait cru la chose normale. Mais il était déjà trop tard pour elle quand elle comprit qu’elle avait fait une grave erreur en persistant à avaler des verres. Heureusement pour elle, un passant l’avait vu évanoui au milieu du parc.

 

            Elle regardait d'un air anxieux, sa mère signer rapidement les papiers que les médecins lui avaient donnés. Dans un coin, elle vit le médecin qui l'avait soigné l'observer. Elle baissa la tête, laissant ses longs cheveux corbeaux lui tomber devant les yeux pour se dissimuler. Elle avait honte d'elle même.

Pourtant, elle n’avait pas penser pas à mal. Elle avait juste voulu faire comme ces lords et ces intellectuels anglais du XIXe siècle qui se réunissait pour discuter de choses et d'autre devant de petit verre de whisky dans les très chics et privés clubs masculins. Pourquoi n'avait-elle pas tenu le coup ? Elle n’avait rien d’une demi-portion avec son mètre soixante-dix et son petit ventre légèrement gonflé. C’était injuste. Lorsqu'elle s'était réveillée dans son lit d’hôpital, avec un épouvantable mal de tête, elle avait expliqué son geste à l’infirmière, puis au médecin, les raisons de son coma. Ces derniers eurent du mal à la croire tant ils étaient habitués à recevoir des jeunes dans des états d’ébriété avancée suite à une fête ou à un pari stupide. En effet, son aspect gothique laissait penser qu’elle avait de vraies idées noires et que la bouteille de whisky aurait été son moyen de se suicider.

 Les préjugés sur les gens de ce mouvement culturel avaient la vie dure ! Non toutes les personnes appartenant à ce genre ne souhaitaient pas mourir ! Ils ne pratiquaient pas de rites sataniques dans les cimetières la nuit ! Ils ne désiraient pas tous se suicider. D’ailleurs, Morgane n’avait jamais voulu mettre fin à ses jours. Quand le médecin lui avait posé cette question, cela l’avait choqué ! Bien qu’elle ait un petit frère des plus insupportables, bien que l’immaturité de ses camarades de classe la barbait, rien, mais vraiment rien, ne lui donnait envie de passer de vie à trépas.

Et cela, c’était quelque chose de très dur à expliquer aux soigneurs. Certes, beaucoup de jeunes gothique étaient mal dans leur peau et recouraient à ces procédés extrêmes pour matérialiser leur malaise. Mais pas elle. Depuis qu’elle avait découvert les vieux films d’horreur des années 30 de la Universal et des années 60 avec la Hammer, elle aimait ce monde gothique plein de mystère, de raffinement, de culture. Bref, pour elle être gothique, c’était appartenir à un mouvement culturel avec sa littérature, ses films et ses codes moraux et vestimentaires.

            Sa mère était un petit bout de femme aux cheveux auburn, que la jeune femme surnommait tendrement Kermit à cause de son long manteau vert. Ainsi habiller sa mère lui rappelait la célèbre grenouille du Muppets Show. Elle était venue la chercher en catastrophe.

 Elles avaient échangé un regard, mais pas un mot.

Morgan vit bien les larmes et la colère dans les yeux de cette dernière. Cela était totalement compréhensif vu la situation. La jeune fille suivit sa mère, la tête basse n’osant croiser les yeux de sa mère. Elles avaient les mêmes yeux gris, qui lorsqu’elles étaient en situation de stress pouvaient devenir bleu clair. Jamais elle n’avait voulu faire de peine à sa maman, celle qu’elle chérissait le plus au monde, si l’on excluait les dandys. Morgane se demandait quand et comment sa mère allait la réprimander.

Elles traversèrent le parking vers la voiture, toujours sans dire mot. Sa mère l’ouvrit avec la clé électronique. Puis elles s’installèrent.

Il y avait toujours ce silence lourd et pesant. Chacune voulait dire quelques choses, mais ne savait comment commencer la houleuse conversation. Ce furent les larmes de sa mère qui rompit cette situation.

« _Pourquoi tu as fait ça Morgane ?… Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as des problèmes à l’école ?… » sanglota-t-elle tout en essuyant ses yeux avec un mouchoir en papier.

« _Non, maman, s’il te plait, ne pleure pas ! Je ne voulais pas te faire de la peine ! Je ne voulais pas me suicider non plus ! Je te le jure ! Je voulais juste boire comme les dandys ! Je te le jure ! Je ne le referais pas ! »

 Les larmes montaient aussi aux yeux de la jeune fille. Cela lui faisait extrêmement mal au cœur, et à l’âme de voir sa mère ainsi. Surtout que son hospitalisation était un simple accident.

« _Tu n’as pas besoin de me mentir. S’il se passe des choses qui ne vont pas bien, dis-le-moi. » Dans le son de sa voix, Morgan sentit bien que celle-ci ne savait pas vraiment comment s’y prendre pour parler de ses éventuels soucis. Soucis qu’elle n’avait pas.

« _Mais il n’y a rien maman ! Rien de rien palsambleu ! J’ai juste bu et je ne l’ai pas supporté ! Alors, s’il te plait arrête de pleurer ! C’était un stupide accident ! Un accident ! »

« _Mais qu’est-ce qui s’est passé dans ta tête ! Tu as bu de l’alcool ? Mais tu as seize ans ! »

« _Et alors, il y en a déjà beaucoup qui boivent au lycée ! Et eux, c’est pour se bourrer ! Mais, c’était pour… »

« _Pourquoi ? Même si c’était pour faire comme tes foutus dandys, tu n’aurais pas dû boire jusqu’à ce point ! Bon sang Morgane ! » s’énerva-t-elle. L’incompréhension du geste de sa fille commençait à l’énerver. « Tu n’as rien à voir avec des hommes adultes d’un autre siècle ou issus de film ! Tu es une jeune fille de seize ans qui va au lycée dans un monde bien réel! Tu comprends ce que je te dis Morgane ! Morgan ? »

« _Arrête de m’appeler par ce nom stupide ! Je veux que tu m’appelles Vincent ! »

« _Ho arrête avec ça ! Tu n’es pas un garçon ! »

« _Et alors ? Alice Cooper ce n’était pas une fille ! »

« _Bon, ça suffit Morgane ! »

La jeune fille décida qu'il valait mieux se taire, elle avait déjà bien assez peiné sa mère sans la mettre en plus en colère. L’incompréhension entre les deux ne faisait qu’augmenter. Du moins, du côté de sa mère. Morgane avait toujours bien compris les craintes que cette dernière vis-à-vis au mouvement gothique vu le nombre de dérive. Mais l’adolescente n’était pas de ce genre là. Mais comment faire que sa mère le comprenne ??

            Elle s'en voulait terriblement de faire souffrir sa mère. Cette dernière n'avait rien fait pour mériter un enfant comme elle. Kermit faisait des efforts pour que ses deux enfants ne manquent de rien, qu’ils puissent faire des activités qui leur plaisaient et qui les épanouissaient. Il lui arrivait même d’offrir des livres et des vêtements dits gothiques à sa fille. Elle n’était pas une mère trop restrictive, ni trop laxiste. Elle voulait que Morgane et son frère réussissent leur vie, comme toutes les mères.

 

Morgane n'arrêtait pas de se tordre les doigts depuis qu'elle était montée dans la voiture, c'était l'une des façons qu'elle avait d'exprimer son mal-être, sa gêne.

Sa mère le vit. Pour réconforter son enfant, elle posa une de ses mains sur celle de sa fille, qui releva un peu la tête pour distinguer le visage de sa mère entre ses mèches de cheveux noires.

 Certes, elle était très en colère contre Morgane, triste et angoissée, mais elle voyait aussi que sa fille n’était pas bien à la suite de cet événement. À ce moment-là, son enfant était malheureuse, cela était clair. Elle prit une voix plus douce pour tenter de la réconforter.

« _Allons chaton, ce n’est rien. Ce n’est pas grave. Promets-moi juste de ne pas recommencer. » Là aonsola sa mère.

« _Ca, y'a pas de risque. » Marmonna-t-elle avec un vague sourire ? Elle n’avait nullement envie de réitérer cette désagréable expérience ! Comment certaines personnes pouvaient faire cela pour le plaisir ? Quel plaisir y avait-il à tirer lorsqu’on est inconscient ? Boire du whisky oui, elle le referait, car c’était un délicieux breuvage. Mais la prochaine fois, elle me ferait avec discernement !

« _Bon, on va aller chercher ton frère au collège puis on rentrera manger à la maison. »

« _Oui » répondit elle dans sa barbe. En vérité, elle n'avait nullement envie de voir son petit frère. Ce sale petit con qui ne comprenait rien à rien. Mais ce n'était pas le moment de se faire remarquer.

 

          La voiture s'arrêta dans le collège de François. Les cours n'étaient pas encore terminés et Morgane dut attendre dans la voiture avec sa mère. Bien qu'elle se soit expliquée avec sa mère et que la tension semblait être redescendue, il y avait toujours cette ambiance lourde. Mais elle profita de ce silence, car cela n'allait pas durer lorsque son abruti de frère allait arriver. Ce dernier allait probablement la railler.

            Des élèves commençaient déjà à sortir avant que la cloche qui sonne le midi ne retentisse. François, son petit frère ne sortit que bien plus tard. Et rien qu'en le voyant, Morgane se dit qu'elle aurait ne peut être mieux fait de rester finir de se purger de l'alcool qu'elle avait ingurgité la veille à l’hôpital.

            Ce dernier était habillé d'une façon si grotesque qu'elle se demandait comment il osait sortir comme ça. Un jean tellement large qu'on pourrait renter à trois dedans avec l'entrejambe de tissus qui lui arrivait au milieu des genoux, la ceinture du pantalon tombait tellement bas qu'on aurait vu ses fesses en entier et mêmes autres choses s'il ne portait pas de caleçon. Il portait un sweat shirt à l'effigie d'un club de basket américain dont il n'avait sûrement jamais regardé un seul match de sa vie et dont il devait même ignorer le nom des joueurs ou la ville dans laquelle elle se trouvait. Puis le pire du pire selon elle, c'était l'espère de collant qu'il se mettait sur la tête avec par dessous une haute casquette à moitié de travers. Et encore, elle ne disait pas grand-chose sur tous ses bijoux « blink blink » faits de grosse chaine sertie de chose brillante sensée imitée des diamants.

            Des fois le matin, elle ne pouvait pas s'empêcher de pouffer de rire, tellement il avait l'air ridicule. Lui, en contrepartie, ne manquait pas de l'insulter et de faire remarquer qu'elle était encore pire que lui. Mais elle se considérait habiller de façon élégante et raffinée. Ce jour-ci, elle portait un simple jean noir, pas de taille basse, ni trop serré. Elle se demandait toujours comment les jeans de ses camarades ne craquaient pas lorsqu’elles s’asseyaient tellement ils étaient les collants. La majorité de ses pantalons étaient identiques à celui qu’elle portait, mais elle en avait aussi avec des lanières ou un peu plus évasés sur les mollets.

Dans sa garde-robe, pour le haut, variait du T-shirt noir à l'effigie d'un groupe de musique ou d'un dessin de fée, elfes ou signe celtique ou tribal, ainsi que des chemises d'inspiration plus moyenâgeuse ou avec des jabots plus proches de ce XIXe, siècle qu'elle chérissait. Mais sûrement ce qui faisait le plus ricaner son frère, c'était son chapeau haut de forme ainsi que sa canne qu'elle utilisait juste pour l'élégance. Heureusement que personne ne les lui avait volés quand elle était tombée dans le coma dans le parc. Si ces deux accessoires préférés avaient été subtilisés par un être mal intentionné, son réveil aurait été bien plus douloureux.

D'ailleurs François n'était pas le seul la trouver, et c'était son argument favori pour l’enfoncer lors de leurs nombreuses disputes. Dans son lycée, on la considérait comme un être anormal. Dans ses vêtements larges, on lui reprochait de ne pas être féminine. D’ailleurs, elle se demandait quel sens il fallait donner à ce terme. Hormis de graves lacunes, Morgane était sûre d’être une femme. Donc par principe, elle se considérait féminine. Sa vision ne semblait pourtant pas d’accorder avec celle des autres. Mais les dandys étaient des hommes, donc elle se devait de porter des vêtements classes et raffinés. Que ses tenues ne soient pas considérées comme celle de fille, elle pouvait, à l’extrême limite de sa pensée, le concevoir.   La jeune fille se fichait totalement savoir si ses tenues étaient féminines ou non. Tant pis pour les autres si elle ne rentrait pas dans les canons de beauté et d’élégance féminine qu’imposait la société à ses camardes. Elle ne se maquillait pas non plus, elle aimait être assez naturelle. Là encore, elle ne s’en inquiétait guère d’être dans la norme ou pas. Elle se sentait belle et bien comme ça, c’était tout ce qui comptait. Les autres n’avaient qu’à aller se faire voir !

 

            François vit la voiture de sa mère et se dirigea d'un pas lent vers elle, comme si c'était la honte de sa vie de venir se faire chercher par sa mère.

Morgan détourna son regard, ne pouvant supporter d’être vu en compagnie de ce clown.

Il ouvrit la portière, balança son cartable comme sac de patates puis s’assit derrière sa grande sœur.

« Alors, c’est comment la Mort ? C’est darkeeeeeeuuuuuuuuuuuu ? » se moqua ce dernier en mimant grossièrement un zombi.

« François tais toi ! Ce n’est qu’un accident et je ne veux plus que l’on parle de ça. C’est compris ? » le disputa sa mere.

L’adolescent poussa un soupir. Il aurait tant voulu charrier sa sœur avec cela. Mais il craignait la colère de Kermit. Morgane, elle, se réjouissait de la décision de sa mère et elle était sidérée par la réaction de son frère : elle avait fait un coma éthylique et aurait pu mourir, et au lieu de lui demander si elle allait bien, il la questionnait sur la mort. Elle se disait qu’il aurait peut-être mieux fallu qu’elle y passe pour éviter d’entendre si peu de compassion de la part d’un des membres de sa famille.

 

            La petite famille rentra tranquillement, en silence. Comme il n'était pas prévu que quelqu'un mange à la maison ce midi, la mère de Morgane fit décongeler du chou-fleur et des steaks. En attendant que le repas soit prêt, la jeune fille décida d'aller s'allonger un peu dans sa chambre. Elle ne se sentait pas encore parfaitement bien et avait un peu mal à la tête. Il était évident qu'elle n'allait pas aller au lycée cet après-midi.

            Elle se laissa tomber sur son lit à baldaquin qu'elle s'était aménagée. Ses appartements, comme elle surnommait sa chambre, étaient sous les combles du toit et par conséquent, elle avait une forme triangulaire.

Il y avait une bibliothèque dans un des coins, où elle y rangeait ses livres fantastiques et romantiques. On y trouvait entre autres des auteurs irlandais comme Oscar Wilde ou Bram Stocker, anglais comme Mary Shelley ou Lord Byron, américain comme Edgar Allan Poe, français comme Arthur Rimbaud. Elle avait aussi beaucoup de roman récent : Phillip Pullman, Robin Hobb, Terry Pratchet ou plus classiquement Tolkien. Dans une autre étagère, annexée à la bibliothèque, elle avait rangé soigneusement ses CD de musique : rock’n roll, pangan folk, métal… ainsi que sa DVDthèque qui commençait sérieusement à manquer de place.

            Elle avait recouvert chaque rayon de son étagère et de sa bibliothèque d’un morceau de soie, qu’elle avait agrafé, pour cacher la laideur du bois composite. Elle avait fait subir le même sort à sa commode sur laquelle reposait sa petite chaîne Hi-Fi. Sur chacune des enceintes, se dressait un petit porte bougie en forme de dragon. Il y avait d’ailleurs de nombreux portes-bougies dans sa chambre : du plus simple au chandelier à cinq branches.

            Sur les murs, elle avait accroché de nombreux dessins de Victoria Frances qu’elle avait imprimé ou tiré de ses anciens calendriers, ainsi que des posters de groupe de musique et de festivals divers et variés. De nombreux bibelots ornaient ses meubles et sa penderie. Celui que sa mère trouvait le plus atroce était un crâne humain que la jeune fille avait affectueusement surnommé Shakespeare. 

            Elle était à peine étalée sur son lit qu'elle sentit une chose lui piétiner le dos. C'était Goethe, son Main Coon. C'était un énorme chat gris et blanc. Son poil était long et soyeux. L'animal piétina le dos de la jeune fille, avant de se rouler en boule et de se mettre à ronronner.

            Morgane aimait ces moments-là, le chat ronronnant et tout chaud sur son dos. C'était des moments de tranquillité qu'elle appréciait.

Mais soudain cette quiétude fut brisée par de la musique. François venait de mettre un de ses groupes de musique de gros bras sans cervelle à fond dans sa chambre qui se trouvait presque en dessous de la sienne. Déjà que les paroles lui sortaient par les yeux, mais le pire, c’était les basses qui fait « bom bom bom »

« _Putain sale petit con ! Coupe-moi cette merde ! » cria Morgane, en sautant du lit et frappant du pied sur le sol comme pour se soulager. Le pauvre Goethe manqua de tomber par terre tant sa maitresse s’était vite relevée.   

Mais cela ne servait visiblement à rien puisque l’intensité musicale ne baissait pas. Elle ouvrit la porte, enfin plutôt, elle enfonça sa porte, pour descendre à l’étage pour faire taire cette musique de sauvage. Elle ne prit même pas la peine de frapper à la porte de son frère et se rua sur la chaîne pour baisser le son.

« _Morgane ne touche pas à ça ! »

« _C’est Vincent petit con ! Coupe ce son de merde, tu veux, j’ai mal à la tête !!! »

« _Ouai c’est ça et moi suis Angelina ! Je fais que ce je veux d’abord, c’est ma chambre ici !! »

« _Oui, mais tu fais chier avec ta musique de connard ! J’ne suis pas bien et je ne veux pas supporter ta merde ! »

« _Ouai, mon cul aussi ! Tu as bien dû te fatiguer à boire jusqu’à te faire expédier à l’hosto ! Et glander toute la nuit là bas ! Alors c’était comment ? »

« _Arrête de faire chier ou je le dis à maman ! Et adieu le concert d’Iam la semaine prochaine ! »

François ne répondit pas à cela. Il avait trop attendu et démener avec ses potes pour aller à ce concert pour tout foutre en l’air. Il laissa donc sa sœur baisser le son.

            C’est à ce moment-là que leur mère les appela pour manger.

 

            Ils descendirent tous les deux, mais s’ignorèrent complètement.

Il était facile de voir que la mère de Morgane était encore sous le choc. Sa fille essaya de la réconforter en lui faisait en câlin et en s’excusant de nouveau. Son frère, créature stupide qu’il était, mimait sa sœur en la caricaturant.

Puis ils se mirent tous les trois à table.

« _Morgane…

“_Vincent…”

“_Vincent, le médecin de l’hôpital m’a suggéré de t’emmener voir un psychologue.”

“_J’ai pas besoin de psy. Je ne suis point folle et je n’ai pas essayé de mettre à terme à mon existence. Ce n’était qu’un regrettable accident.”

“_Vu comment tu parles, tu devrais peut-être.” Répliqua son petit frère, toujours prêt à sa moque d’elle.

Morgane se retint de le frapper.

“_Je n’ai pas dis que tu étais folle chaton. Mais cela serait bien, tu ne penses pas ?”

“_Maman, ‘les gothiques’ ne sont pas tous des ados suicidaires qui voient leurs vies en noir. C’est une manière de penser, vivre. Je serais une yéyé, une hippie ou quelque chose dans ce genre-là, tu te ferais moins de soucis. Si j’étais toi, c’est lui que j’emmènerai au psy. Son quotient intellectuel diminue rapidement.”

“_Peut-être, mais moi je n’essaie pas de me suicider !”

“_Je n’ai pas essayé de me tuer ! Bordel, c’était un accident ! Un manque de discernement de ma part ! Oh, j’en ai marre ! Que le Diable vous patafiole !” s’écria-t-elle en quittant la table en emportant son assiette.

Juste avant de disparaître dans les escaliers, elle se tourna vers sa mère.

“_Oui, j’irais voir ton psy !”

Puis elle disparut.

   

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Blog officiel des Terrible Twins, Xian Moriarty et Salyna Cushing-Price.
  • Contact

Blog Zero Carbone

bonial – promos et catalogues en ligne – un petit geste pour la planète

Recherche

Mieux nous connaitre

Si vous souhaitez en savoir plus sur chacune d'entre nous, nous avons toutes les deux un blog respectif.

Sur le blog de Xian Moriarty, vous y retrouverez des extraits de ses récits qu'elle écrit seule, mais aussi des critiques littéraires et cinématographiques.

http://i175.photobucket.com/albums/w127/xian_palpatine/blog/xian3.jpg

 

Sur le blog de Salyna Cushing-Price, Anaïscience en Cavale, vous pourriez y suivre ses aventures d'étudiante en biologie.

http://i175.photobucket.com/albums/w127/xian_palpatine/fond.png

 

Si par hasard, vous appréciez nos écrits, sachez que certains d'entre eux sont publiés sur le forum Plume Imag'in Air que nous administrons avec des amis.

 

http://i175.photobucket.com/albums/w127/xian_palpatine/Blog%20Plume/banpiia.png

 

Lecture du moment :

Xian :

 

Salyna :

 

 

Vous pouvez également suivre notre actualité sur notre fanpage sur FB : The Terrible Twins, et sur Twitter : @ZeTerribleTwins