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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 16:37

God bless the Duke est une nouvelle sur Jack l'éventreur paru aux Editions Rebelle

 

Synopsis : Mais qui est donc Jacques L'Éventreur ? Découvrez-le !

 

 

God bless the Duke

Avis de Salyna :

Je suis un peu déçue par cette nouvelle. Je n'ai pas réussi à me plonger dans le domaine de Jack L'Éventreur. Pourtant au début il y avait de l'idée.
J'aimais bien l'idée qu'on allait être du point de vue du Duke, qui a été un suspect durant ces terribles événements (si vous avez vu ou lu From Hell, vous savez de quoi je parle). Mais moi, on n'a pas l'impression d'avoir affaire au futur héritier du trône de la Reine Victoria. Alors on pourrait justifier que c'est parce que ce personnage est en rupture avec le mode de vie de sa famille. Oui, mais même, on ne le sent pas et surtout, il devrait quand même être en rupture avec les bas fonds de Londres.
Puis j'avoue aussi que l'aspect de la prostituée me gêne toujours un peu… car en réalité, elle ne devait pas être un top canon bien propre sur elle. Ce n'est pas une pute de maison, mais de rue, qui se prostitue pour payer son loyer. Mais bon, ça c'est juste mon côté reloud qui parle….
Il y a eu du travail de la part de l'auteur, ça ne fait pas trop de doute, mais on n'y croit pas. Bon sinon elle se lit très bien, sans accros.
Dommage.

 

 

 

Avis de Xian :

Une nouvelle que je n'ai pas du tout aimée.
Mais commençons par les bons points, ils sont peu.
L'auteure a su mettre en scène différents éléments de la ripperologie qui témoignent d'un certain travail de recherche.
Ensuite, l'idée de base était intéressante même si elle n'était pas la plus originale.
Hélas, l'histoire et le duke ne m'ont pas du tout emballé.
J'ai trouvé le récit un peu simple, sans vraie surprise. L'idée que j'avais trouvée sympa n'a pas été correctement exploitée (selon moi), ce qui donne une histoire sans surprise et pratiquement sans intérêt dans l'univers de l'Éventreur. Pas de nouvelle « idée » sur l'identité ou sur les motifs. D'ailleurs, je trouve que les motifs du tueur sont un peu trop flous pour intéressé.

Le personnage du Duke est aussi très mal campé. Certes, ce n'est pas le noble qu'il devrait être avec son gout pour le bas-monde et surtout des prostituées. Ceci dit, sa manière de s'exprimer et de se comporter fait vraiment trop homme « normal ». On ne sent pas son éducation élitiste. C'est vrai qu'il n'a pas trop de gout pour son monde, mais le contraste entre ce qu'il est et ce qu'il veut être n'est pas assez travaillé pour être touchant, pour ne pas dire plaisant.

Une nouvelle sur l'Éventreur sans trop d'intérêt malgré une idée de basse qui aurait pu être intéressante. Pour les fans du tueur, un texte vraiment dispensable.

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 12:06

"La Brigade des loups, épisode 2" est un feuilleton numérique Lilian Peschet.

 

Synopsis :

2020. L'épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l'un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l'un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.Sous certaines restrictions.Pour s'occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.On les appelle les Brigades des loups.Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d'un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l'ennemi se trouve-t-il vraiment à l'extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n'est pas désirée... 
 

La Brigade des loups, episode 2

Avis de Xian :

Un second épisode haletant et dynamique.
Nous retrouvons donc la Brigade sur la sellette après que leur Cap' est pété un câble suite aux événements du premier épisode.
Le monde proposé par l'auteur apparait plus sombre que le volet précédent, car on découvre les passés des personnages. D'ailleurs, il y a de nombreux échos aux massacres ethniques perpétrés dans cette région (je parle des Balkans), il n'y a pas si longtemps que ça mine de rien (j'en sais un peu de choses, car des archéoanthropologues sont de temps en temps réquisitionnés pour fouiller les charniers). Bref…
Comme je le disais, on en apprend plus sur les divers « loups » de la brigade sans que cela ne casse pas avec le dynamisme du récit. J'avoue que c'est vraiment agréable de voir les personnages se dévoiler petit à petit avec leur peine et leur souffrance. Je pense surtout à Pavel.
Ma préférence va tout de même à Mikai, le plus bestial de la brigade.
Le récit est très rapide (peut-être un peu trop, mais je pense que le format explique cela) et dynamique. On ne s'ennuie pas une seule minute.
L'intrigue est plus orientée politiquement que le premier et c'est intéressant. Cela donne une certaine consistance à cet univers sombre et violent. Bref, une très bonne histoire dont la fin de l'épisode ne peut que faire baver. J'ai hâte de voir la suite des événements !
Un second épisode bien plus entrainant que le premier peut-être un peu mieux construit avec ce qu'il faut d'action, de réflexion et de psychologie.
Vivement l'épisode 3 !

 

Avis de Salyna :

Après un premier épisode qui laissait un peu sur sa faim et qui était un peu « brute de décoffrage », je suis ravie de cette suite !
On retrouve nos loups après que leur capitaine ai été interné à l'asile après avoir bouffé une infirmière. Une violente explosion au centre-ville, un groupe de terroriste et des souvenirs douloureux pour cet épisode.
On découvre un peu plus les différents protagonistes et franchement cela m'a rendu triste. Oui, leurs histoires sont d'une tristesse ! J'ai de la peine pour ces personnages. Mais c'est tellement bien ancré dans le contexte politique que l'auteur a développé.
Le rythme est toujours rapide, mais moins que dans le premier épisode… j'avoue que ça me fait penser un peu à des épisodes de 24 h chrono. On entrevoit des ficelles bien cachées et qui vont réserver des mauvaises surprises (pour la brigade) pour la suite.
J'aime toujours autant les personnages, je me sens très touché par eux. Je me sens proche d'eux. L'auteur à une vision du lycanthropisme qui me plait, il fait un texte de fantaisie clairement politique à mes yeux et c'est très agréable.
Et puis cette fin ! Elle promet de belles choses pour la suite et j'ai envie de dire : Lilian Peschet, vous avez intérêt à assurer, car je vous attends au tournant !

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 09:30

"La Brigade des loups" est une série à épisode de Lilian Peschet.

 

Synopsis :

2020. L'épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l'un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l'un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.Sous certaines restrictions.Pour s'occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.On les appelle les Brigades des loups.Un professeur massacré. Une mère de famille et son enfant dévorés vivants. De jeunes lupins sauvages en liberté. Pourquoi ces crimes ? D'où viennent ces enfants, et quel est leur but ? Les réponses pourraient bien bouleverser l'avenir de la brigade de Bucarest.

La Brigade des loups, épsiode 1

Critique de Xian :

Un premier épisode intéressant, mais qui souffre de quelques défauts.


L’univers proposé par l’auteur est vraiment intéressant : une ségrégation des gens atteint de lycanthropie, ici mêlant habilement aspect mythique et aspect psychologique.
J’avoue avoir apprécié que cette histoire se déroule à Bucarest, en Roumanie, cela est une originalité. Ceci dit, le manque de description de cette ville et de son ambiance laisse une sorte de blanc dans la lecture. Certes, c’est écrit à la première personne donc la partie descriptive est limitée, mais je pense que là il y a un vrai manque. Surtout que la Roumanie a connu une histoire très contrariée (pensons seulement à Ceausescu). Surtout qu’il y avait un bon point jouer avec la misère laissé par les différents régimes ainsi que l’arrivée de la modernité.
J’aime l’écho qui ressent de la lycanthropie, cette ségrégation qui rappelle celle des séropositifs, des homosexuel, des juifs… Une approche originale que j’apprécie. Je ne sais pas si c’était un souhait de l’auteur, mais j’aime le côté engagé de cette histoire.

 

J’ai beaucoup aimé les divers personnages, aussi divers que variés. Ils sont bien développés et présentés dans ce début. Hélas, je reproche à la Brigade des loups de manquer de personnages féminins, que ce soit dans la brigade elle-même ou dans l’épisode. Les deux femmes présentes sont plutôt montrées comme des mères, ce qui m’embête un peu. Cependant, je tends à croire que ce n’est pas une volonté spéciale de l’auteur. La suite nous le dira.
Après, c’est au sein même de la brigade que les personnages féminins brillent par leurs absences. Dommage. Mais attendons la suite… qui sait…
Mais là encore, il y a un problème de description. Physiquement, à part Mikaï, j’ai eu du mal à les imaginer, car il n’y a pas assez de détail. Par contre, comme dit plus haut, ils sont bien faits psychologiquement parlant.

 

Le dernier défaut que l’on pourrait sur ce premier épisode, c’est sa fin qui n’est pas très haletante.
L’histoire mise en scène est pourtant bien sympathique, bien qu’un peu rapide ! On a l’impression que tout se fait en moins de 24 h.

 

Je ne suis pourtant pas grande amatrice de policier, même surnaturel, mais on peut dire que ce début était assez plaisant. Il va maintenant falloir voir où l’auteur va nous emmener et comment.
Affaire à suivre avec intérêt.

 

Critique de Salyna :

J'ai bien aimé cet épisode et j'attends avec curiosité les suivants.


L'auteur nous présente un monde futuriste peuplé de loup-garou. le loup-garou est le résultat d'une maladie lié à un virus. Et ils sont traités comme des pestiférés.
J'ose le dire, je trouve que ce court roman est très politique. On ne peut éviter les analogies entre les traitements des loups-garous à ceux subis par les séropositifs ou les homosexuels : fichage obligatoire, traitement et internement (et ce n'est pas une époque révolue, loin de là). Et puis aussi le racisme contre ceux qui sont différents et qui font peur.
J'ai aimé le côté « épistolaire » (je ne sais pas si on peut dire vraiment ça…), car les chapitres sont des successions de points de vue des personnages.


Mais hélas, je trouve que le roman a un arrière-gout de superficiel. Je trouve que tout va trop vite. Alors oui, c'est un roman court, mais même. Je trouve que les éléments se déroulent trop rapidement. Et je regrette le manque de description des personnages… Je n'ai aucune idée ce dont ils ont l'air… Alors oui, on ne s'encombre pas de descriptions dans les nouvelles, mais quand même… J'aime la diversité de caractères des différents personnages (et je les ai tous bien aimée), mais voilà, je n'ai pas réussi à m'y attacher, car impossible de se les représenter et parce que l'histoire va trop vite.
Bon après j'ai trouvé une faute d'ortho, mais bon… je suis sur que cette chronique en est truffée malgré ma relecture…..


Pour résumer : une ambiance et de futures enquêtes prometteuses, mais une narration peu superficielle.

 

 

Et comme on voudrait bien la suite  : voila un petit concours pour gagner l'épisode 2 :

 

Participez à notre concours, et remportez 10 exemplaires de La Brigade des Loups, épisode 2 !
A vous de jouer jusqu’au 17 septembre 2013, midi.

brigade-des-loups_couverture-2_concours

2020. L’épidémie de lycanthropie sévit en Europe depuis près de trente ans. La Roumanie est l’un des pays les plus en pointe concernant la recherche sur ce rétrovirus, mais aussi l’un des rares où les lupins ont le droit de vivre dans la société.
Sous certaines restrictions.
Pour s’occuper des crimes lupins, des unités de polices spéciales exclusivement composées de malades ont été créées.
On les appelle les Brigades des loups.

Un attentat dans un centre commercial de Bucarest. Des revendications d’un groupe indépendantiste moldave. Une autre bombe qui doit exploser. Mais l’ennemi se trouve-t-il vraiment à l’extérieur de Bucarest ? La Brigade risque beaucoup à enquêter sur une affaire où elle n’est pas désirée…

 

Pour fêter la sortie de l’épisode 2 de La Brigade des Loups, le 17 septembre, et nous faire pardonner son retard, nous mettons en jeu 10 exemplaires de cet épisode. Nous vous rappelons que l’épisode 1 est toujours disponible gratuitement sur toutes les bonnes librairies en ligne, et a déjà rencontré un vif succès !

Comment participer au concours ?

Rien de plus simple !

Il vous suffit de copier ce message dans son intégralité (image comprise) sur votre blog. Envoyez-nous ensuite le lien vers votre billet (avant le 17 septembre, midi) à l’adresse de la collection E-courts (e-courts[at]editions-voyel[point]fr), pour que votre participation soit enregistrée.
Nous tirerons 6 gagnants au sort parmi ces participations.

6 gagnants ? Mais vous avez annoncé 10 exemplaires à gagner !

En effet !

Nous avons décidé de récompenser aussi ceux qui nous suivent et nous soutiennent sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi nous tirerons au sort 2 gagnants supplémentaires parmi les personnes qui aiment la page Facebook de notre collection (www.facebook.com/EcourtsVoyel), et 2 autres parmi ceux qui nous suivent sur Twitter (@ECourtsVoyEl).

Tous les tirages au sort auront lieu le 17 septembre après-midi.

A vous de jouer, et rendez-vous le 17 septembre pour de nouvelles enquêtes de la Brigade des Loups de Bucarest !

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 13:03

28 allée des ormeaux est un roman de Tiffany Schneuwly, paru aux Éditions Nergal

 

Synopsis :

A 27 ans, il est grand temps pour Liam de prendre son envol. Lorsque le jeune homme se voit offrir une promotion qui l’enverra bien loin de la maison familiale, il n’hésite pas et se met en quête de son premier appartement.

Sise au « 28, allée des Ormeaux », sa nouvelle demeure lui paraît idéale. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que ses voisins ont un sérieux penchant pour le suicide.

Est-ce une coïncidence ? Quel mystère plane sur le « 28, allée des Ormeaux »

28 allée des ormeaux

Avis de Xian :

Un livre assez sympathique à lire, mais qui souffre de défaut.

Pour commencer, le livre est bien écrit. L'auteure narre très bien son histoire avec une écriture fluide et agréable.
L'histoire de base n'est autre que la maison hantée. Mais même si on sait très vite qui est le fantôme qui perturbe la maisonnée, le récit se tient bien. Cependant, rester plus dans l'ambigüité aurait donné plus de charme à cet ouvrage. Surtout qu'il y avait un petit côté Hammer modernisé.
Donc si on a de bonnes choses de base, ce qui fait perdre ses atouts à ce livre, c'est tout un tas de petit détail. Je suis désolée, même si l'auteure adore les chiens, un chien dans un appart c'est un risque énorme ! Car l'animal ne sert à rien si ce n'est à aboyer pour signaler le Mort. Mais surtout, c'est un chien qui ne sort pas ! Ou plutôt qui n'impose aucune contrainte à son maitre. Je sais que c'est un petit détail, mais un chien, ça se sort. Là, pas un mot sur la chose. Bien que cliqué, un chat noir aurait été bien plus utile dans le rôle.
Ensuite, une gamine de 10 ans qui sort en hurlant de chez elle pour aller chez son voisin sans que les parents ne s'inquiètent… Je dis qu'il y a quand même un problème.
Bref, ce sont ce genre de petites choses qui font perdre au récit sa crédibilité.
Outre cela, la fin… WHAT THE FUCK ? J'avoue que les raisons qui poussent le spectre à commettre ses actes m'ont laissé bouche bée. Ce n'est pas logique ! Vraiment, s'il y a une chose que je n'ai pas aimée dans ce livre c'est cette fin.
Même si la fin n'était pas bonne (selon moi), ce roman aurait pu très bien… Mais il y a la foule de détail qui gâche l'ensemble.
Un livre donc assez décevant par rapport à ce que je m'attendais, mais qui reste très agréable à lire.

 

Avis de Salyna :

Je suis déçu. Le résumé et l'histoire étaient prometteurs, mais un tas de petits détails font que je n'ai pas adhéré au livre.
Tiffany Schnewly a un style simple et fluide à lire, les descriptions sont bien, on se représente les personnages, mais quelques rappels par-ci par-là n'auraient pas été de trop. L'histoire en elle-même est simple : c'est une maison hantée.
Dès la première page, j'ai tiqué : si le personnage a eu son diplôme en Suisse, personnellement ça me parait logique que l'histoire se passe en Suisse… alors, pourquoi le ré-préciser avec une note en bas de page ? Je trouve que donner ce genre d'informations en bas de page est une faute. On ne précise pas le lieu de l'action de cette façon ! Je n'ai pas compris pourquoi il n'y avait pas une phrase pour préciser que ça se passait chez nos voisins helvètes. Je trouve que l'auteure fait « tombé » le suspense trop vite, dès les premiers chapitres, elle dit que c'est le petit garçon qui prend le contrôle des gens… bref on comprend de suite que c'est lui qui les force à se suicider ! Dommage, car je m'attendais à plus de suspense avec toujours le doute sur la « réelle » présence ou non du fantôme. Là plus aucun doute possible.
Ensuite, certains événements ne font pas crédibles ou font comme s'ils étaient là pour le déroulement de l'histoire, mais qui au final ne sert à rien. Par exemple le chien, il n'a là que pour grogner contre le fantôme… mais un chien en appart c'est des contraintes : jamais il n'est nourris, jamais il n'est sorti… bref on oublie presque ça présence. Les filles sont toutes belles et séduisantes et amoureuses à en faire pâlir Cupidon… Là on entre purement dans l'opinion personnelle. J'avoue aussi que j'ai trouvé certains passages d'une nian-nian… Nathalie plaque sa passion (sa passion hein !) pour son compagnon et la glorification presque à outrance de la maternité pour une femme amoureuse… moi ça me soule. Puis la scène où elle se fait retirer le bébé du ventre, je suppose que ça été écrit avec une idée d'horreur suprême… mais voila, la sauce n'a pas pris. Je n'ai pas du tout été touché par cette « atrocité », j'ai beaucoup plus été touché par la mort d'Élisa. Puis aussi quelques incohérences : la gamine de 10 ans fuit la maison en hurlant et se réfugie chez le voisin, mais les parents ne s'inquiètent pas ? Puis le stéréotype du gamin de 12 ans insupportable, hyperactif et qui tyrannise sa petite sœur… Aussi, expliquez moi comment une "enseignante de langue" peut se procurer un flacon de cyanure sur son lieu de travail ?? Alors on aurai été face à une prof de chimie, à la limite, mais encore ! Où alors nous voisins suisses ont du cyanure dans les écoles ....bref, cela n'est pas très crédible.
Après je n'ai pas compris le « 28 »… pourquoi 28 ? 8 j'aurai compris, mais 28 non… Ce n'est pas compréhensible… le prix à payer avec les intérêts ?

Il y a aussi un « ? » qui traine au milieu d'une phrase…… petite coquille.
Un roman peut-être un peu trop « simple » pour moi, on a quand même l'impression d'être un peu « chez les bisounours » malgré les éléments « sensés » être glauque. Avec tous ces petits éléments, je n'ai pas réussi à accrocher.

 

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 16:04

Il y a quelque temps, nous avons toutes les deux participé à un challenge lancé par les Éditions Elenya : écrire une petite nouvelle en moins de 24 h. Le sujet étant envoyé aux participants le jour même de l’événement.

 

Le thème était donc d’écrire une histoire de la veine steampunk dans une époque futuriste proche du XXIe siècle, mais avec ses airs du XIXe. En plus de cela, il y a deux contraires : placer dans le récit une créature légendaire ainsi qu’une formule magique.

Le tout à écrire en 24 h (c’était le principe de base) et en moins de 18 000 signes.

 

C’est sans surprise qu’aucune de nos nouvelles n’a été retenue. Cependant, nous vous proposons de vous les faire découvrir.

Vous pouvez donc les lire directement sur le blog ou télécharger les versions PDF.

 

Nous vous invitons également à laisser vos avis dans les commentaires. Soyez honnêtes et n’hésitez pas non plus à dire quelle nouvelle vous préférer.  

 

Bonne Lecture

Que la Vapeur soir avec vous !

 

La première nouvelle est celle de Salyna : Contre flots et vapeurs

La seconde nouvelle est celle de Xian : Vengeance

 

Contre flots et vapeurs

De Salyna Cushing-Price

 

 

 Mélior se tenait droite sur le pont de son navire. C’était une merveille de technologie : trois cheminées à vapeur, quatre ponts et deux batteries de canons. Dans la cale, les machines tournaient à plein régime et crachaient des bouffées de fumées jaunes. Les petites bactéries faisaient bien leur travail. Enfermées dans des grandes cuves munies de pistons, elles produisaient un gaz révolutionnaire nécessaire pour la combustion de l’hydrogène. La réaction produite faisait augmenter la pression qui activait les injecteurs des moteurs. D’immenses engrenages faisaient ensuite tourner les roues à aubes du pyroscaphe, lui permettant d’avancer à une grande vitesse sur les flots. Elle était fière d’en être la capitaine. Avec la montée des eaux, la marine avait beaucoup recruté de jeunes personnes pour former les nouveaux dirigeants des Océans. De plus, la découverte de ces bactéries, permettant de produire un combustible efficace et infini, était une révolution dans l’industrie. Des progrès phénoménaux avaient été faits dans tous les domaines. Toute l’ancienne technologie avait laissé place à cette nouvelle ère de gaz

 

La jeune femme observait la mer, ses cheveux roux lui tombaient sur les épaules et les mèches de sa frange venaient parfois lui brouiller la vue. Sa silhouette trapue contrastait avec les hautes tours élancées des cheminées à vapeur. De ses yeux verts, elle guettait l’horizon. Elle savait que l’ennemie ne devait pas être loin. La dernière fois qu’elle avait croisée le chemin de Capucine la Terrible, Mélior avait perdu une partie de sa flottille d’accompagnement, mais avait réussi à porter un coup décisif à son adversaire. Elle avait envoyé par le fond le plus gros de ces navires, rendant son ennemie vulnérable. Mais les navires restants étaient tout aussi dangereux, car ils étaient plus rapides et plus facilement manœuvrables. Elle ignorait également si ces petits bateaux étaient uniquement à voile simple ou ayant le système de propulsion par gaz bactérien… Cette différence pouvait s’avérer importante dans la stratégie à adopter. 

Mélior se pencha sur les rambardes des ponts avant de glisser devant son œil son monocle à vision subaquatique. Plusieurs épaisseurs de verres se superposaient selon la profondeur à laquelle elle désirait voir. Elle voulait vérifier que son protecteur était là. Elle chercha pendant quelque instant avant d’apercevoir à une dizaine de mètres sous l’eau une très longue silhouette noire glissant sous le navire. Au cas où les choses tourneraient mal… Ou que Capucine fasse appel à d’obscures forces pour remporter la victoire. Elle était prête à tout pour gagner.

 

Le temps était clair et ensoleillé et jamais Mélior n’aurait pensé se faire prendre par surprise. Pourtant, les trois petites chaloupes de Capucine surgirent de nulle part, fonçant en zigzague vers le pyroscaphe. Les petits mats, servant aussi de cheminée à vapeur, crachaient à pleins poumons. Les bacs contenant les bactéries étaient accrochés comme deux tonneaux à l’arrière des barques. Les voiles étaient toutes déployés pour faciliter encore un peu plus la propulsion. Capucine était à l’avant d’un des canots lunettes antibrouillage sur les yeux et son tube à oxygène sortant de sa bouche pour l’aider à respirer. Ses problèmes respiratoires étaient bien connus et en faisaient un grave désavantage si elle tombait à l’eau. Comme toujours, ses cheveux blonds vénitiens étaient attachés en deux couettes qui remuaient en même temps que le roulis des vagues.

Sans plus attendre, la capitaine Mélior donna l’ordre de faire tirer la première batterie de canons. Les embarcations ennemies étaient petites et très mobiles et donc difficiles à atteindre. Seule l’une d’entre elles fut légèrement touchée, stoppant sa progression, mais ne l’envoyant pas par le fond. Une longue trainée jaune se déversa dans la mer : le compartiment à bactérie avait été touché. Une deuxième salve fut lancée et le coula cette fois-ci. Mélior ajouta un second monocle au premier afin de les transformer en longue-vue, afin de voir si sa coriace adversaire s’y trouvait ou non sur cette épave. Elle eut vite la réponse lorsqu’un violent tremblement fit dangereusement tanguer son navire.

La jeune femme observa frénétiquement les alentours afin de voir où se trouvaient les deux autres canots. L’un d’eux était passé à tribord et venait de faire sauter une des roues à aubes. Le navire ne serait plus aussi bien manœuvrable et devenait donc une proie facile. Elle n’allait quand même pas se faire battre par deux minuscules canots de l’ère crétacée alors qu’elle avait l’un des plus beaux navires du monde ? Elle ordonna à ce qu’on lance le bâtiment à toutes vapeurs afin de gagner un peu de vitesse et de préparer à nouveau les canons pour un feu croisé.

Les boulets pulvérisèrent une seconde embarcation. Celle-ci vola littéralement en éclat dans un nuage jaunâtre. Fière de sa réussite, Mélior se mit à rire aux éclats. Sa victoire était proche. Sa joie fut stoppée lorsqu’un énorme tourbillon bouillonnant se forma à quelques encablures du pyroscaphe. Un maelstrom se formait et aspirerait en son sein tout ce qui naviguerait à sa portée. La panique envahit la Capitaine. Avec une roue en moins, elle n’était pas sûre de pouvoir éviter l’engloutissement. Elle tapa du poing et hurla ses ordres. Il fallait rapidement sortir les rames de secours. De petites trappes s’ouvrirent sur le côté où la roue avait été déchiquetée et d’immenses pagaies en sortirent. Le raccordement avec les soupapes à bactéries prendrait trop de temps, il fallait ramer manuellement. C’était une tâche difficile que de faire tourner à la seule force des bras les immenses mécaniques. Il faudra pourtant tenir un moment. C’était de toute façon ça ou périr. La lutte ne fut pas veine, car le navire s’éloigna doucement du danger au fur et à mesure que les rames se raccordaient aux cuves à pression. Mélior put voir Capucine bouillir de rage sur son canot. Jouissif. La Terrible n’avait pas prévu cet équipement rudimentaire de secours, mais elle n’était pas à court d’idée pour autant.

C’est à ce moment que se produisit l’impensable. Un immense serpent de mer sorti du maelstrom. La colère et la frustration de Mélior dépassèrent toutes les bornes ! Comment voulez-vous lutter contre ça ! Elle hurla de charger à nouveau les canons avec des boulets de tailles supérieurs et de viser juste. Au fur et à mesure que la créature émergeait, elle devenait une cible facile. La salve la toucha de plein fouet, mais les boulets rebondirent sur son corps mou et visqueux. La jeune femme tapa du pied sur le pont. Malheur ! 

Le serpent géant leva sa longue et lourde queue et l’abattit sur le navire. Une des cheminées s’effondra. Le pont fut recouvert d’une épaisse fumée obstruant toute vue !

 Il fallait réagir et vite ! Capucine voulait jouer à ce petit jeu là ? Très bien ! Mélior ne voulait pas en arriver à de telles extrémités, mais elle n’avait plus le choix ! Il était temps pour elle d’invoquer le Kraken !

 

Elle leva les mains et invoqua son protecteur. Sortant des abysses, les tentacules gigantesques du monstre fouettèrent les flots. Les remous provoqués par le poulpe géant étaient dix fois supérieurs à ceux provoqués par le serpent. Le pyroscaphe tangua dangereusement, brisant même la deuxième cheminée. C’était le tout pour le tout. Il était surprenant que l’embarcation ennemie ne chavire pas. Mais Capucine était une marin avertie et savait prendre les vagues, même les plus scélérates.

 Mélior ne pouvait pas voir son ennemie à cause de la fumée rependue sur le pont, mais elle se doutait que celle-ci devait être blême. Car elle n’avait pas invoqué n’importe quel kraken, mais le Roi des Krakens : Cthulhu.

La créature se dressa, immense Dieu parmi les humains et se mit à réciter : « Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn ».

La victoire était proche pour Mélior lorsque que…

 

— Non ! Non ! Mélior tu triches ! C’est pas juste !, couina Capucine, avec sa voix fluette d’enfant, et donnant un grand coup de poing dans l’eau. T’as pas le droit d’invoquer le Cthulhu ! 

— C’est toi qu’as commencé ! T’es qu’une mauvaise joueuse ! Rétorqua sa sœur jumelle en renversant d’un revers de main les petits bateaux de bois qui flottait à la surface pleine de mousse de la baignoire.

— Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! »

La petite fille sortit l’eau en pleurant, courant cul nu voir leur mère et laissant des tas de petites traces de pieds sur le carrelage de la salle de bain.

 

Vengeance

De Xian Moriarty

 

En France, 2031, Troisième Empire.

 

Assisse dans le train à vapeur qui la montait à Paris, la jeune Eugénie savourait déjà sa vengeance. Oh oui, pendant des mois, elle avait imaginé ce qu’elle pourrait faire subir à Napoléon X, Empereur de France et d’Angleterre, et à son époux Andrew, le duc d’York. Accusée de luddisme[1] et de haute-trahison, elle avait été envoyée, sans autre forme de procès, dans un centre de redressement à vocation militaire. Elle n’était qu’une enfant bordel !

La vie dans l’établissement avait été dure ! Une discipline de fer, une rigueur inoxydable, une ambiance déplorable. Une mécanique bien huilée. Si les autres demoiselles étaient parfois « charmantes », les garçons méritaient d’être tous fusillés. Déjà soldats dans l’âme, ils n’espéraient qu’impressionner avec leurs gros fusils à pompe à air comprimé. Et ce qu’Eugénie détestait encore plus, tous témoignaient un certain mépris pour la Nature. Personne ne pouvait la comprendre, elle, qui aurait tant voulu devenir jardinière…

Heureusement, deux choses avaient égaillé sa vie militaire. La première fut les cours d’ingénierie et de mécanique. Monter, démonter, assembler, désassembler des appareils et instruments la transportait. Souvent, elle imaginait comment elle pouvait détourner une arme en un outil pour le travail de la terre. Elle parvint d’ailleurs à subtiliser de nombreuses pièces pour tenter de créer ce que sa tête lui dictait.  Peu de ce qu’elle construisit marcha. Étrangement, elle eut plus de chances quand il s’agissait de fabriquer des gadgets pour s’éclipser discrètement : lunette grossissante, roller à propulsion. Sa plus grande réussite était le grappin et le filin d’acier qu’elle avait réussi à miniaturiser et à cacher dans sa ceinture. Classique, mais suffisamment esthétique pour passer inaperçu. Mais, elle avait aussi réussi à modifier un fusil pour en faire une arme dévastatrice. L’outil de sa vengeance !

            Les paysages s’enchainaient derrière les vitres du wagon. Eugénie les trouvait parfois superbes, parfois horribles. Elle aimait les montagnes, comme les Alpes. Par contre, elle détestait quand le ciel devenait noir charbon. Les usines produisaient énormément de fumées noires dues à la combustion de la houille. Parfois, elles apercevaient ces villes industrielles qui polluaient sans vergogne l’air. Quand son train se stoppa à la gare du Creusot, elle observa avec attention ce lieu si mythique, avec ses innombrables cheminées en brique rouge. Sur les quais, de très belles machines à vapeur faisaient office de petit musée sur l’histoire de cet endroit. On y voyait l’évolution des machines à vapeur.

 

Le train se remplit énormément à la gare. De très nombreuses personnes remontaient vers Paris. Personne ne vint s’installer à côté d’Eugénie, mais seulement en face. Heureusement ! Elle n’avait nullement envie de devoir prendre la cage de son fidèle compagnon sur ses genoux. D’ailleurs, ce dernier n’aurait pas vraiment apprécié. Être enfermé, nu selon ses dires, était pour lui quelque chose d’insupportable, pour ne pas dire humiliant. Et pour couronner le tout, il ne devait pas parler !

— Oh, quel bel animal, dit la femme d’affaires sur la banquette opposée ! C’est un hibou ? De quel genre ?

À ces mots, Grincheux, nom que lui avait donné Eugénie, s’ébouriffa à défaut de pouvoir vilipender la voyageuse. Lui, un vulgaire volatile ? Que nenni ! Il était un dûphon ! Un fier guerrier des temps anciens, réputé pour sa férocité et son ardeur aux combats. Malheureusement, dépouillé de son armure et de ses armes, il ressemblait à un hibou grand-duc. Eugénie répondit poliment, en mentant : son compagnon dûphon appartenait à une espèce déclarée disparue.

— Vous vous en servez pour chasser les rongeurs dans les fermes, les usines ? C’est un animal difficile à capturer, mon garçon, comment avez-vous donc fait ?

Avec ses cheveux cachés dans sa gavroche, sa chemise de lin et son paletot de cuir, elle avait tout l’air d’un jeune ouvrier qui rentrait vers la capitale. Un sentiment de soulagement l’envahit. Si on ne la reconnaissait pas, il serait facile pour elle d’évoluer à Paris. Son visage était tellement connu. Elle renseigna gentiment son interlocutrice, mais ces questions commençaient à la gêner. Eugénie voulait être au calme pour finir d’envisager toutes les possibilités de sa vengeance. Grincheux, contrarié d’être enfermé et condamné au mutisme, hérissa toutes les plumes de son corps en hululant. Ce comportement agressif fit taire la femme d’affaires. Elle dut comprendre que l’animal supportait mal le voyage.

 

Plus le convoi approchait de Paris, plus l’air prenait une odeur particulière. Cela fait longtemps que toutes les usines autour de la ville avaient été excentrées pour faire baisser la pollution. Malheureusement, l’expansion urbaine avait fini par rattraper les zones industrielles. Seules les banlieues les plus éloignées du centre empestaient la fumée de houilles. Le « vieux » Paris, celui de l’époque de Napoléon III, était épargné : le ciel y était donc bleu et l’air respirable. Eugénie détestait ces odeurs. Heureusement, les senteurs charbonneuses commencèrent à se dissiper aux alentours de Melun. Dans un peu plus d’une heure, elle serait enfin à la capitale.

Il faisait beau ! Une aubaine pour elle. Sa vengeance ne pouvait être accomplie que la nuit, c’est avec plaisir qu’elle pourrait profiter de son temps libre pour parcourir la ville. Elle pourrait même aller flâner dans le quartier des Halles avant de gagner le Louvre, le lieu de résidence de ses victimes.

            Eugénie laissa descendre les autres passagers du train avant de sortir. Grincheux se montrait impatient. Il avait hâte de sortir de sa cage. Sa jeune maitresse lui avait promis de le laisser sur son épaule une fois à Paris. Malheureusement, il ne pourrait pas récupérer son armure avant que toute cette histoire soit finie.

Les rues étaient très animées, comme toujours. Les voitures à vapeurs crachaient leur fumée blanche à la figure des cyclistes de grands bis et des pétrolettes à charbon. Des zeppelins publicitaires survolaient les rues. Certains criaient des slogans pour le dernier modèle de lunettes astronomiques. Les trolleys mécaniques roulaient dans les sillons du bitume, propulsé par les rouages sous terrains.

Avant de louer un grand-bi, la jeune femme enfonça sa gavroche sur sa tête. Elle ne voulait vraiment pas prendre le risque d’être reconnue. Sinon, c’est une armée de cavalier, les seules personnes autorisées à monter des cheveux en villes, qui accourraient pour se saisir d’elle. Heureusement, le commerçant la regarda à peine.

Grincheux étira ses larges ailes et se secoua les plumes. Enfin libre ! Il s’installa sur les épaules de sa maitresse.

— Aie, tu me griffes !

— Je n’ai pas assez de place ! Tu n’avais qu’à avoir des épaules plus larges !

Eugénie lui lança un regard noir. Son ami à la langue bien pendue avait attiré l’attention sur elle. Sans s’occuper des gens qui observaient le volatile, elle quitta la gare en direction des halles en longeant la Seine.

— Fais un peu attention quand tu ouvres ton bec ! Les hiboux ne sont pas censés parler.

— Je ne suis pas un de ces stupides volatiles !

— Oui, je sais ! Mais les autres non ! Dois-je te rappeler que tu es une espèce classée disparue depuis des siècles ?

— Et je devrais être mort ! Si tu n’avais pas un cœur de poulet…

Eugénie soupira. Elle avait trouvé ce curieux compagnon une nuit, alors qu’elle était sortie en douce de sa chambre pour parcourir les bois qui entouraient son centre de détention. Pris dans un filet, le guerrier oiseau agonisait depuis des jours, car il avait été dans l’impossibilité de s’en dépêtrer. Ce sauvetage avait blessé son orgueil, mais son honneur l’avait poussé à faire allégeance à celle qui lui avait sauvé la vie.

            Toute la journée, Grincheux ronchonna. Comme toujours. Ce charmant personnage s’acharna particulièrement sur les tenues vestimentaires des hommes. Où étaient donc les cottes de maille ? Les plaques d’armures et les tabards ? Les épées et les boucliers ? Ces tenues à jabots, ces chaines dorées ou argentées, ces chapeaux haute-forme et melons, ces cannes ! Quelle horreur ! Il n’appréciait pas davantage les garde-robes des dames. Trop complexe. Eugénie, elle, portait quelque chose de simple et de correct.

Tandis que son compagnon maugréait, Eugénie observait régulièrement sa belle montre à gousset. Un cadeau de ses parents. Un très bel ouvrage qui valait une petite fortune.

 

            À la nuit tombée, la ville était gagnée par un étrange silence. Les trolleys cessaient de fonctionner, les voitures à vapeurs interdites de circulation. Seuls les pas de la police montée résonnaient sur le bitume.

Dès que le soleil avait disparu, Eugénie s’était rendue aux alentours du Louvre. Elle savait très bien comment entrer sans se faire voir. Pendant des années, elle avait étudié les horaires des rondes. C’est donc sans difficulté qu’elle parvint à passer la grille de fer forgé qui entourait le palais du Louvre, celui des Tuileries et les jardins.

Plus que jamais, son envie de vengeance était puissante. Comment avait-on pu l’envoyer là-bas, sans plus de compassion ? Seulement pour un peu d’alcool dans les moteurs à vapeur. L’empereur Napoléon X et son époux avaient largement les moyens de renouveler leur parc automobile détruit…

Planant au-dessus de sa maitresse, Grincheux vérifiait qu’aucun garde n’était présent. Il ne fallait surtout pas qu’elle se fasse repérer. Mais la jeune femme semblait parfaitement savoir où elle allait. Sans aucune difficulté, elle se faufila jusqu’à une façade. Elle vérifia que personne n’était alentour. Son dûphon lui confirma qu’ils étaient seuls.

            Un immense sourire illumina son visage quand elle sortit le grappin de sa ceinture. D’une main habile, elle lança le câble vers les toits. Les griffes s’accrochèrent sans mal. Il n’y avait plus qu’à grimper. L’entrainement militaire avait au moins eu ça de bon. Mais son entrée discrète faillit être interrompue par un soldat. Ce dernier n’avait rien à faire ici à cette heure-là. Et pour cause : ce dernier venait tranquillement se soulager ! Élégant ! Grincheux lui fonça dessus pour l’éloigner. Toutes serrent dehors, il fit si peur à son adversaire que celui-ci détala sans demander son reste.

— On dirait qu’il y a des failles dans ton plan d’intrusion, se moqua le volatile en se posant sur une corniche.

— Comment voulais-tu que j’imagine qu’un militaire vienne se délester ici ?

Eugénie se hissa jusqu’à une fenêtre. Ouvrant sa besace, elle sortit une petite bague ainsi qu’une petite ventouse. Elle allait faire une ouverture dans le verre avant d’ouvrir le loquet.

Comme dans les romans !

 Malheureusement, elle commit une maladresse et le bijou tomba. Elle se retint de ne pas pousser un juron. Grincheux gloussa comme une dinde dans son coin.

— Zut ! Comment que vais faire moi maintenant ? Sans lumière, je ne la retrouverai jamais ! Vingt ‘dieux ! J’y tenais moi à cette bague !

— Laisse-moi t’aider, intervint le dûphon. Colle ton machin.

Le volatile vint s’installer près de la jeune femme. Il commença à hululer d’une manière étrange qu’Eugénie n’avait jamais entendue. C’était doux et harmonieux, presque un chant. Le bec de son compagnon devint phosphorescent. Grincheux le posa sur le verre et découpa la vitre sans aucune difficulté. Une fois cela fini, il lança un regard snob.

— C’était quoi ça ? Une formule magique ? Depuis quand tu fais des choses comme de ce genre ? Je croyais que ceux de ton espèce n’utilisaient pas de magie.

— Il semblerait que ton peuple ignore bien des choses sur nous.

— Tu aurais pu me le dire.

— Tu ne me l’as pas demandé.

  La jeune femme n’insista pas. Grincheux aimait avoir le dernier mot, cette conversation pourrait durer des heures.

Après avoir ouvert la fenêtre et être entrée dans une chambre, Eugénie se colla à la porte. Son oreille plaquée au battant, elle écouta. Rien.

— Tu as de la chance que cette pièce soit vide ! Imagine qu’un invité ou que n’importe qui ait été présent.

— Je savais qu’il n’y aurait personne.

— Et comment ?

— Je t’en pose des questions moi ? Ce n’est pas le moment !

            À pas de loup, Eugénie longea les couloirs allumés par de nombreux becs de gaz : une mesure de sécurité pour repérer les intrus. La bonne blague ! Personne ne l’avait vu entrer ni se faufiler.

Elle était dans la partie privée du Louvre, là où se trouvaient les appartements de l’empereur et de sa famille. La chambre à coucher de Napoléon X n’était plus très loin.

La jeune femme sentit l’excitation à la gagner. Elle était si proche de son but, de sa vengeance. Tout en gardant un œil sur le couloir, elle sortit de sa besace diverses pièces de métal qu’elle assembla. Son arme ! Enfin, elle la montait. La seule et unique munition pesait très lourd !

            Doucement, elle entra dans la chambre. Une raie de lumière illumina le lit des époux. Eugénie trouva cela presque mignon de voir ces deux hommes enlacés, dormant tranquillement. Mais cela n’ébrécha pas sa détermination. Vengeance !

Elle entra dans la pièce et grimpa sur le coffre, au pied du lit. Grincheux, installé sur une chaise dorée, observait la scène qu’il trouvait… pitoyable. Cette fille n’avait décidément rien d’un guerrier.

Son cœur se serra. Enfin, ils allaient payer ! 

Elle pointa son arme sur Napoléon X. Il serait le premier à subir ses foudres !

— WATER L’EAU!!!!!!!!!!!!! hurla-t-elle tout en tirant.

Les deux princes endormis n’eurent pas le temps de comprendre ce qui se passait qu’ils étaient déjà trempés. La jeune femme bondit sur le matelas au milieu des hommes tout en tirant une nouvelle salve ! Un puissant jet d’eau sortie de son arme. Andrew, le duc d’York, reçut le liquide en pleine face. Cela le fit basculer et il tomba du lit. Constatant sa première victoire, Eugénie se retourna vers le second homme. Malheureusement, elle ne put le faire choir, car son tir se sécha. Sa cartouche d’eau n’était pas assez grosse.

Reprenant leur esprit, les deux hommes bondirent sur leur pied. Malgré la peine-ombre et l’agression qu’ils venaient de subir, ils reconnurent leur agresseur.

— Eugénie ! s’étonna Napoléon. Que fais-tu donc ici ? Qu’est-ce qui t’as pris ? Nom de dieu !

Le duc d’York alluma sa lampe de chevet.

— Moi aussi je suis contente de te voir Papa ! Jamais je ne retournerai dans cette école miliaire ! Je viens de vous prouver que je n’ai pas besoin d’être là-bas !

— Comment es-tu entrée ? insista son premier père.

— Par la fenêtre de ma chambre.

— Tu vois bien que j’avais raison quand je te disais qu’il fallait mettre des barreaux à sa fenêtre ! N’importe qui aurait pu s’en prendre à elle, c’est l’héritière, bloody hell ! Mais tu nous as fait une peur bleue, dit le duc d’York soulagé.

— J’ai trouvé cela très chouette, Dad’ ! répondit-elle avec un sourire narquois et de victoire sur les lèvres.

Grincheux se tapa la tête contre le dossier de son perchoir…Il avait horreur de cette expression !

 

[1] Luddisme : mot issu d’une révolution d’ouvriers anglais au début du XIXe siècle qui détruisirent leur machine.

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 16:33

Arya McPherson est un livre fantastique de Milena Rathger publié aux éditions Nergal.

Synospis :

« Ces dernières années, mon credo dans la vie pouvait se résumer à cela : pour vivre heureux, vivons cachés... ou presque. Mais ce que ne révélait pas ce stupide adage, c’est qu’on ne pouvait pas rester caché indéfini... »

Arya McPherson est une chasseuse particulièrement habile et une combattante aguerrie. Mais surtout, c’est une jeune femme solitaire qui cache un lourd secret.

Quand l’agent Jack Parker lui demande de lui prêter main forte sur une affaire délicate, elle est loin d’en imaginer les conséquences pour elle. Cependant, l’arrivée non désirée de Raegan, un autre chasseur aussi charmant qu’irritant, pourrait pourtant changer la donne.

Plongée dans une sombre affaire de cadavres éventrés et de disparitions d’organes, Arya parviendra-t-elle à refouler ses démons ?

Arya McPherson, tome 1 : l'aigle du Caucase.

Avis de Xian:

ne novella rudement bien menée avec un excellent personnage féminin. Coup de coeur.

Pour une première lecture chez Nergäl, j'avoue être ravi.
L'auteure nous propose un petit récit d'urban fantasy où une chasseuse (de créatures surnaturelles) fait équipe avec un agent du FBI pour résoudre une série de meurtres. Si les éléments de base sont classiques, l'intrigue est bien menée. On accroche. Pas de superflu pour le format. Tout est parfaitement dosé : enquête, action, combat et même l'aspect romantique sont très bien faits. En effet, Arya n'est pas une baveuse devant une belle paire de pectoraux.
Un défaut cependant : il ne m'a fallu qu'un mot pour trouver « le coupable ». Pour le mobile, c'était plus dur à établir, car dans une œuvre fantastique, il n'est pas aisé de savoir la manière dont l'auteure traite « ses créatures fantastiques ». Mais je rassure le lecteur, mes bonnes connaissances en mythologie sont responsables de ce « drame ».
D'ailleurs, j'ai trouvé très originale l'utilisation de ce « coupable ». L'auteure a puisé dans une mythologie connue, mais en a tiré « un coupable » peu utilisé, pour ne pas dire jamais.
S'il y avait une autre critique négative à faire, c'est que l'action se passe aux États-Unis. Heureusement, l'auteure semble maitriser son environnement.

Arya est d'ailleurs un très bon personnage féminin, pourtant c'est une jeune blonde aux yeux clairs (la couverture du roman est d'ailleurs très bien). Elle est donc belle, mais à un vrai caractère. C'est aussi un personnage avec ses faiblesses, mais qui ne lui donne pas une allure de femme faible. Bref, merci à l'auteure pour cette brave jeune femme.
Pour les deux personnages masculins, ils sont aussi bien traités, mais je pense que Raegan aurait mérité un peu plus de travail, car c'est un personnage assez complexe.

Une histoire courte, bien menée et bien construite avec de bons personnages, et originale.
J'espère que la suite des aventures d'Arya sera tout aussi bien que ce premier tome.

Avis de Salyna :

L’arrivée a été longue, car il y eu un petit bug avec les Éditions Nergal et le livre est dédicacé au nom de ma sœur, car j’ai payé avec son compte… Un petit mot pour dire que la couverture est très belle et représente bien Arya (et qu’elle ne soit pas trop dans une pose « lascive »). J’aime aussi beaucoup le format du livre, pas une grande taille, mais pas un poche non plus. C’est écrit assez gros et ça c’est bien.

Mais quelle bonne lecture ! Je suis très contente de cette aventure. Arya McPherson est vraiment un bon divertissement ! On passe vraiment une bonne aventure avec elle.

Le style de l’auteur est simple, fluide et très facilement lisible, à mettre entre toutes les mains. J’attends avec impatience la prochaine aventure d’Arya ! J’espère aussi qu’on en apprendra plus sur l’univers de l’auteure.
L’enquête est simple, mais efficace, j’ai juste vite compris quelle était la créature incriminée. Mais il me fallait le pourquoi du comment. Les personnages sont vraiment bien et l’auteure évite pour le moment le triangle amoureux (oui il y a des sentiments entres les personnages, mais rien de plus pour le moment). Arya est un très bon personnage féminin : elle est forte, lucide, mais cache ses faiblesses. Difficile de ne pas s’identifier à elle. Toutes les filles ne sont pas des nunuches qui pleurent en se confiant aux autres, et merci à Arya de ne pas être comme ça. Parker et H sont vraiment sympa, j’aime bien leurs petites guerres de « celui qui à la plus grande », c’est vraiment marrant et tellement crédible ! L’auteur sait exprimer tout haut ce que beaucoup de femmes pensent tout bas.

Une très bonne lecture que je recommande !

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 16:35

"The comedy of terrors" ( en VF "Le croque-mort s'en mêle") est un film de avec Vincent Price, Peter Lorre, Boris Karloff, Joyce Jameson, Basil Rathbone et le chat Rubarb (oui, le chat est au générique !)

A noter que le scénario est de Richard Matheson (hélas disparu il y a moins d'un mois), l'auteur du magnifique (c'est Xian qui le hurle) "Je suis une légende". Et pour la petite histoire, Price incarnera le premier Robert Neville.

 

Synopsis :

1890, dans une petite ville de la Nouvelle Angleterre,l'entreprise familiale des pompes funèbres de Hinchley et Trumball connait de nombreux problèmes. Le fondateur, Amos Hinchley, est sénile, Trumball, son partenaire alcoolique est marié à Amaryllis la fille d'Hinchley. Felix Gillie, l'assistant du terrible duo ne souhaite pas que son passé soit dévoilé. Pour garder son emploi et maintenir le société à flots, Félix va devoir créer des clients...

 

(Attention, film en VO uniquement et sans sous-titre)

Avis des TT:

 

Franchement, nous nous sommes bien marrées devant ce film !

 

Le film raconte les péripéties d’une bande d’escrocs des pompes funèbres. Non seulement ils vident les cercueils des corps pour les récupérer, mais en plus ils zigouillent des honnêtes gens pour se faire de l’argent. Bref une vraie bande de filou… et de bras cassé !

 

Vincent Price est la tête du groupe, il est tout le temps ivre et en fait DES TONNES ! Comme d’ailleurs l’ensemble des acteurs. Parfois, on se demande vraiment si les acteurs jouent un rôle ou s’ils se lâchent complètement (principalement Price et Rathbone)! C’est juste un régal ! Belle prestation de Basil Rathbone qui refuse de mourir et donne des scènes surréalistes ! Boris Karloff ne sert à rien sauf à la fin ! La femme de Price est juste atroce, une vraie Castaphiore du dimanche ! Mention spéciale à Rhubarb, le chat ;) !

Par contre ! Ô horreur ! Vincent, incarnation de la classe et de l’élégance… rote dans ce film !  

 

On retrouve dans cette parodie de film d’horreur — car s’en est une — tous les éléments des films de genre : cimetières brumeux, vielles bâtisses, et tout un tas d’objets insolites comme l’ours empaillé. Le tout saupoudré d’une très grosse dose d’humour et d’une pincée d’autodérision.

Certains plans sont, sans aucun doute, des clins d’œil à d’autres films.

Bien sûr, pour apprécier ce film correctement, il faut déjà aimer ce genre de production. Les vieux films d’horreur n’ont pas grand-chose d’horrifique à notre époque.

 

 

Bref, un vrai moment de détente ! À conseiller à tous les amateurs du genre !

 

 

 

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26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 14:47

"Histoire des femmes scientifiques de l'Antiquité au XXIe siècle : les filles d'Hypathie." est une monographie d'Eric Sartori.

 

4e de couverture :

Dans mon jeune âge, écrit l'astronome américaine Maria Mitchell, je me disais que les femmes ont besoin des sciences exactes... Puis je me suis dit que c'était la science qui avait besoin des femmes. " Voici donc l'histoire désolante et absurde de la longue exclusion des femmes de l'aventure scientifique et technique de l'Occident. C'est une histoire parfois tragique - l'assassinat de la physicienne grecque Hypatie, qui nous a transmis la dernière version des Eléments d'Euclide, les procès des sorcières ayant engendré une société hémiplégique -, et que nous payons peut-être à travers une certaine mise en cause actuelle des valeurs de progrès. J'ai écrit ce livre pour que les trop rares femmes scientifiques de l'Antiquité à nos jours ne soient pas oubliées, leurs œuvres et leurs vies injustement méconnues, pour que ne soient pas niées les difficultés, les entraves, les mesquineries, les injures et parfois les persécutions qu'elles ont dû affronter ; pour que personne n'ose penser que le progrès scientifique et technique s'est fait sans elles ; pour qu'elles puissent servir d'exemples, d'inspiratrices ; pour qu'aucune femme qui en a les capacités et la vocation ne se trouve écartée de d'activité scientifique.

 

 

Histoire des femmes scientifiques de l'Antiquité au XXIe siècle

Avis de Salyna :

J'ai juste envie de dire « whaou »… et je ne sais pas par où commencer tellement il y a à dire sur ce livre ! Tout d'abord, merci à Éric Sartori d'avoir écrit ce livre ! Vraiment je pense que grâce à cet ouvrage, l'Histoire et la Science en sortiront grandies ! Cet ouvrage est vraiment à placer entre toutes les mains : femmes, hommes, amoureux des sciences, de l'histoire, etc.… , et peut être tout particulièrement entre les mains des jeunes filles qui voudraient s'engager dans les sciences et qui manquent de modèle !
Car oui, des femmes dans la science, il y en a eu ! et un bon paquet et de tout temps ! Alors qu'on entend partout que les femmes sont peu présentes dans les sciences, je pense que ce livre devrait être une référence ! Oui il y a eu beaucoup moins de « grandes femmes » scientifiques que de grands hommes. Elles ont été oubliées, volontairement souvent, parce qu'elle faisait de la concurrence à leurs collègues masculins. Et de la misogynie, il y en a eu beaucoup, énormément et souvent accompagné de très mauvaise foi ! Même certains de nos grands philosophes qu'on nous glorifie en cours ne sont pas gênés pour placer l'intellect de la femme en dessous de tout. Mais c'est aussi « normal » qu'elles fussent moins nombreuses : lorsqu'on ne donne pas d'éducation aux jeunes filles, il ne faut pas s'étonner qu'elles soient peu présentes dans les domaines scientifiques. Et celles qui se sont distinguées sont celles qui ont été éduquées ou qui se sont « auto-éduquée ». Et souvent, c'est aussi ça qu'on voudrait faire taire, c'est le lien entre féminisme et femme de sciences. Oui souvent, les femmes scientifiques ont été des précurseures pour la place des femmes dans la société et notamment pour leur éducation. Mais science et « politique » n'ont jamais vraiment fait bon ménage, et certains se plairait bien à ce que chacune de ses disciplines reste bien séparé (mais historique ce n'est pas vrai).
Alors OUI, il y a existé des femmes dans l'histoire de la science, et pas des moindres et dans toute les matières. Y compris celle qu'on qualifie aujourd'hui de peu attractive ou ne convenant pas aux femmes comme la physique ou les mathématiques !
Ce livre est composé de 11 grandes parties. Les 5 premières parties décrient pêle-mêle des femmes dans toutes les matières selon différentes périodes de l'Histoire. Et on en découvre des grandes femmes ! et les luttes qu'elles ont menées contre cette horrible misogynie ! Même pendant le fameux Siècle des Lumières on s'est arrangé pour que les femmes n'y participent pas. Les 6 autres parties décrivent de la Renaissance à l'époque contemporaine une matière en particulier : astronomie, mathématique et physique, chimie, naturaliste (zoologie, botanique…) médecine et sage-femme. Et là encore, on en apprend beaucoup ! Les parties décrivent toujours un peu l'époque et les courants de pensée du moment, histoire de bien se situer. Et ensuite, ce sont des biographies, plus ou moins longues des femmes qui ont marqué la période et la matière en question ! Et parfois ces femmes ont été reconnues à leur époque, et oubliées ensuite… alors que leurs collègues masculins sont restés eux… pourquoi… misogynie ou erreur de l'histoire ?
Il serait trop long de décrire chaque partie ! Mais je crois que la plus marquante est celle sur la médecine… car c'est quand même, la seule discipline, qui a persécuté les femmes pour les en bannir. Car oui, on a brûlé des femmes médecins, ces fameuses sorcières ! Dont souvent le seul crime était de guérir les gens, loin des universités et de leurs enseignements (où les femmes étaient interdites, cela va « de soi »). On notera aussi la place particulière qu'a eue l'Italie, qui a été le seul pays à accueillir favorablement les femmes dans les universités. Assez étonnant quand on connaît le stéréotype machiste de l'Italie.
Ce livre c'est l'histoire des sciences, de la société et des femmes, surtout la lutte des femmes (ce n'est pas le thème qu'aborde l'auteur, mais c'est un simple fait). Alors non ce livre n'est pas féministe, il est juste culturel. À lire juste par simple culture générale !

 

Avis de Xian :

Un livre vraiment remarquable, d'autant plus qu'il a été écrit par un homme et que ce dernier n'est pas avare de reproches aux hommes qui tout au long de l'histoire ont fait preuve d'une misogynie malsaine.
On découvre tout au long de ce livre des hommes qui ont été des clés dans l'histoire des sciences. Mais avant tout, l'auteur nous propose une longue introduction qui nous fait découvrir la misogynie qui à fait, qu'aujourd'hui encore, on pense que les femmes seraient moins compétentes en science ou qu'elles ne s'y intéressent pas. Pour cela, il suffit de voir le clip puant de misogynie qu'avait présenté l'Europe : rose, sexy, cosmétique et perturbant leurs collègues qui, eux, bossent.
Chimie, physique, médecine, biologie, alchimie, traduction, éducation, les femmes se sont illustrées dans tous ces domaines bien qu'elles aient souvent été oubliées. L'exemple type sera Lavoisier, fondateur de la chimie moderne. Citer souvent seul, ses travaux n'auraient jamais pu être ce qu'ils ont été sans son épouse. Car oui, beaucoup de ses femmes sont des épouses, des sœurs, des amantes, de grands scientifiques. Comment ne pas penser à Marie Curie dont certains pensèrent que sa contribution à son premier Nobel, avec Pierre Curie et Becquerel, avait été minime ? Mais pas que ! et heureusement. Elles furent nombreuses à s'imposer, seules, dans leur domaine et certaines furent bien meilleures que leur homologue masculin !
Encore plus exceptionnelles, ces femmes se forment elles-mêmes, car beaucoup ne reçoivent pas d'éducation soignée. Il arriva même que les parents de certaines tentent de les empêcher d'étudier, car cela était peu « féminin »… Mais heureusement, certaines familles furent plus ouvertes… Il ne faut pas oublier que ces études furent malheureusement réservées à une élite qui avait les moyens d'engagé des précepteurs privés, de se rendre dans les salons pour discuter avec des personnages illustres, de suivre des cours publics…
Brillantes-en de très nombreux points, certains scientifiques reconnus n'auraient rien pu accomplir sans leur aide précieuse.
Ces femmes ont toutes buté sur une seule chose : la misogynie. L'auteur fait bien ressortir cela dans tout son ouvrage, prenant souvent la peine de citer des scientifiques ou des philosophes qui ont tout fait pour empêcher ces femmes de faire carrière. Tous les coups ont été permis ! L'Église a beaucoup aidé dans cette tâche…
Mais dans une Europe défavorable aux femmes, un pays s'illustre. Et je dois bien avouer en avoir été surprise vu la réputation qu'il se coltine à l'heure actuelle : l'Italie. Femmes admises dans les Universités (Bologne accueillit des femmes illustres), enseignantes dans ces mêmes universités, dont une sera même soutenue par un Pape ! Un rayon de soleil dans une Europe Médiévale et Renaissance profondément misogyne.
Cette misogynie entra par ailleurs des désastres sanitaires puisque des milliers de femmes ont dû subir la privation de soin faute de médecins femmes…
S'il y peut-être un défaut dans ce livre, c'est peut-être son caractère européano-centré. Mais bon, le travail accompli est déjà énorme, surtout que l'Antiquité évoque des Asiatiques.
Un livre fascinant qui réhabilite les femmes dans les sciences, quelles qu'elles soient. La détermination et la force de ces dernières ont permis, à leurs échelles, une émancipation de leurs consœurs. Et surtout qui prouve que ces dernières ont été un pilier de l'évolution de certaines théories, ont inventé et découvert des choses que les hommes ne sont pas parvenus à faire.
Bref, « l'esprit n'a pas de sexe ».

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 20:03

Et ouai, c'est le début du Festival de(s) Cannes !

Festival de Cannes 2013
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Published by The Terrible Twins - dans Ciné Twin humour
17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 16:22

C'est avec un peu de retard que nous faisons un petit bilan de notre premier Swap. Bien qu'il n'y ait pas eu grande monde (nous n'étions que 5), tout le monde a eu un joli colis. Nous pensons donc que tout le monde a été heureux !

 

Vous vous proposons donc de découvrir les articles des swappeurs pour découvrir leurs belles découvertes !

 

 

Anaiscience en cavale

 

Xian Moriarty

 

Pers_Hime

 

Mystral.

 

Ty n'ayant pas de blog, il n'est pas possible de vous montrer son colis.

 

Nous espérons pouvoir en refaire un dans l'année. Dans le cas contraire, il y a de forte chance pour que Xian en organise un toute seule.

 

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Si vous souhaitez en savoir plus sur chacune d'entre nous, nous avons toutes les deux un blog respectif.

Sur le blog de Xian Moriarty, vous y retrouverez des extraits de ses récits qu'elle écrit seule, mais aussi des critiques littéraires et cinématographiques.

http://i175.photobucket.com/albums/w127/xian_palpatine/blog/xian3.jpg

 

Sur le blog de Salyna Cushing-Price, Anaïscience en Cavale, vous pourriez y suivre ses aventures d'étudiante en biologie.

http://i175.photobucket.com/albums/w127/xian_palpatine/fond.png

 

Si par hasard, vous appréciez nos écrits, sachez que certains d'entre eux sont publiés sur le forum Plume Imag'in Air que nous administrons avec des amis.

 

http://i175.photobucket.com/albums/w127/xian_palpatine/Blog%20Plume/banpiia.png

 

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